Arthrose du genou : l’espoir des cellules souches

arthrose du genou

La science va de prodige en prodige ! Ainsi, les médecins de Marseille tiennent en main la clé du problème causé par la gonarthrose : l’implantation de cellules souches. Prélevées dans la moelle osseuse, elles germent naturellement et recouvrent les ligaments. L’issue de ces expériences ambitieuses tient en haleine l’univers médical et génère des critiques.

Un projet en cours… mais qui donne déjà des résultats prometteurs

Les populations de l’Europe fondent beaucoup d’espoir sur les cellules souches pour mettre fin aux stress articulaires liées à l’arthrose. A partir d’un morceau de tissus ou de cellules, il est possible de faire une régénération et d’obtenir une matière vivante qui saura remplir son rôle à merveille et s’intègrera naturellement au squelette humain, grâce à une greffe de cellules souches. Pour sûr, une telle technique serait idéale pour traiter les pathologies arthritiques du genou, dont le gonarthrose. Le projet médical se situe à Marseille et le nombre d’essais demeure limité à 160 patients, mais les résultats sont impressionnants : près de 9/10 des patients avouent que les douleurs du genou se sont totalement dissipées, après l’injection. Tirons l’ombre sur ce mystère, en faisant le point sur les mécanismes de l’implantation.

Quelles sont les différentes phases d’exécution de l’opération ?

A l’image de la prothèse classique, l’implantation des cellules souches demande une hospitalisation qui dure en moyenne 1h 30. Le patient doit subir les opérations suivantes :

  • Récolte des cellules souches, qui sont extraites à partir de la moelle osseuse du malade;
  • Passage des cellules souches à l’intérieur d’une centrifugeuse, pour dégager les impuretés et les germes pathogènes ;
  • Levée de la dormance des cellules souches, grâce à un mélange avec des substances de croissance ;
  • A la sortie de la centrifugeuse, les cellules souches ranimées seront conservées dans un flacon de gélatine ;
  • Aménagement du genou : le praticien va creuser de petites galeries dans les articulations, où les cellules souches imprégnées de gélatine seront disséminées, les poches étant espacées de deux millimètres. Après quoi, il referme lentement le genou.

Qu’en pense la population ?

Le cartilage met environ quatre mois à germer et à recouvrir les jointures des os. Les exercices de rééducation permettront d’améliorer la flexion des muscles et d’accéder à une vie pleinement autonome. Mais les jugements sont contradictoires, concernant la dimension éthique du problème. Si les uns sont franchement enthousiastes, en voyant dans les cellules souches une solution sûre et originale contre la gonarthrose, d’autres le considèrent comme un affront à la dignité humaine et parlent d’un strip-tease des organes.